jeudi 3 mai 2012

Chapitre 19





J'ouvrais les yeux . Tout était noir autour de moi . J'essayais de trouver une lumière mais fut arrêtée par une vive douleur dans ma nuque et mon dos . Où étais-je ? J'essayais de me lever mais ma tête me fit mal et se mit à tourner . Que c'était-il passé ? Avais-je été attaqué de nouveau ? Par qui ? 

- Lorenzo ! 

- ...

Aucune réponse , mais où était-il ? 

- maman!

- ....

- papa ! 

- j'arrive chérie ! 

Une porte s'ouvrit et de la lumière pénétra dans la pièce où je me trouvais . Je lançais un regard autour de moi et m'aperçus que j'étais dans ma chambre , il manquait beaucoup de mes affaires , après réflexion , cela était normal puisque je vivais chez Lorenzo à présent . Mon père et ma mère entrèrent . Ils avaient tous deux l'air mi-inquiet mi-soulagé .

- maman , papa ! 

- calme toi ma puce !

- Lorenzo ! Où est Lorenzo ?

Mes parents se regardèrent un moment . 

- tu ne te souviens donc pas ?

- de quoi ?

- la semaine dernière , tu as été attaquée ...

- la semaine dernière ! Mais non , ce n'est pas possible , quel jour sommes nous ?

- jeudi , enfin on peux dire vendredi vu l'heure !

- c'était donc hier !

- non c'était mercredi dernier chérie .

- te souviens -tu de ce qui c'est passé ?

- oui , Amélie m'a attaqué , elle m'avait donner rendez-vous après les cours . Je ne l 'ai pas trouvé tout de suite .......Éric a été tué .........Lorenzo était blessé ............ papa s'est occupé d'elle pendant que je l'emmenais ici , tu le soignais et .......

- tu t'es évanouie ! Tu as été blessée et le fait de débloquer tes pouvoirs avec autant de force t'a épuisé .

- papa , où est Lorenzo ?

- tu me promets de ne pas te lever si je te le dit ?

- dit moi où il est , je peux rien te promettre du tout ! J' ai besoin de savoir , maman dit le moi !

- il est dans notre chambre ! 

- il va bien ? je veux le voir !

- Julia , il a besoin de repos , il a perdu énormément de sang et il est encore faible .

- juste une minute , qu'il sache que je suis là , que je vais bien et que je vais prendre soin de lui maintenant . 

- une minute alors ! Vos corps ont besoin de récupérer . 

- promis !

Je me redressais , mais ma tête m'élança à nouveau et tout se remit à tourner autour de moi . Je perdit l'équilibre et faillis tomber . Heureusement mon père me rattrapa .

- juju , ça va ? 

- ça tourne un peu , je me suis surement levée trop vite . 

- je vais t'aider ! 

Mon père m' a pris dans ses bras , comme lorsque j'étais petite et descendit l'escalier . Il le faisait souvent quand j'étais malade et que je ne voulais pas rester seule dans ma chambre . Il m'emmenait sur l'un des sofa , me déposait une couverture et me mettait des dessins animés ou me racontait des contes de fée . Il longea le couloir menant à sa chambre . J'avais le cœur qui s'emballait , j'avais tellement peur de découvrir son état . Ma mère toqua doucement à la porte et on entendit un léger petit oui nous donner l'autorisation d'entrée . Ma mère passa la porte . 

- comment te sens -tu Lorenzo ?

- épuisé , douloureux , surtout ma jambe mais je suis en vie ! 

- tu veux un calmant ? 

- non merci pas pour le moment ! 

- elle s'est réveillée !

- elle ........ qu'est ce qui te fait dire ça ?

- un sentiment , je ne sais pas exactement ......

- quelqu'un demande à te voir , puis-je la faire entrer ?

- oui ! 

Mon père poussa la porte du pied et nous entrions . 

- Julia ! Mon amour , tu es enfin réveillée !

À peine eut-il fini sa phrase qu'il se mit a rougir s'apercevant qu'il avait parlé en présence de mes parents .

- hey ! Salut toi . Papa tu peux me poser maintenant , ça va aller .

- tu en es sûre ?

- oui ! 

Mais à peine m'eut-il déposé que tout se remit à tourner . Il me rattrapa in extrémis .

- tu ferais mieux de retourner dans ton lit !

- non ! Je veux rester un peu avec lui , je t'en supplies .

- mais julia .....

- elle pourrait peut-être se mettre sur le lit près de moi ! Enfin si vous le permettez ?

- aucune objection à ta requête . Mais doucement , ne vous fatiguez pas trop à parler sinon je vous remets chacun dans vos chambres plaisanta mon père , bien que dans sa voix je pu discerner une part de sincérité .

Il me posa délicatement sur le lit près de mon bien aimé comme si j'étais une poupée de porcelaine .
Si fragile qu'elle risque de se briser en mille morceaux au moindre choc . Ce qui n'était pas si loin de la vérité sauf que je n'étais pas cassée , juste contusionnée de partout . A sentir le tiraillement que je ressentais à chaque mouvement , cette peste m'avait bien amoché quand même . 

- nous vous laissons ! Tachez de rester calme !

- oui maman . 

- c'est promis April !

- oui , oui , vous pouvez me faire vos petites têtes d'ange , ça ne marche pas le moins du monde avec moi .

Je voulus éclater de rire seulement une douleur dans les cotes m'arrêta très vite . 

- ouille ! 

- je t'ai dit de rester calme . Vas -tu obéir !

- oh oui crois moi , je sais où est mon avantage maintenant !

- je ne peux pas rire , mais le cœur y est croyez moi fit Lorenzo avec un grand sourire . 

- April , je crois que ces deux là à présent réuni vont nous rendre fou !

- mais non , ils savent que s'ils veulent rester tous les deux , ils ont intérêt de se tenir calme .

- je rêve ou tu nous menaces maman ?

- moi ! Je ne me le permettrais pas voyons , c'était plus une façon de vous prévenir acheva t-elle en rigolant .

Mes parents sortirent en refermant la porte derrière eux .Lorenzo ne pouvant pas changer de position et étant bloqué sur le dos je voulu me tourner de façon à être face à lui mais j'eus beaucoup de mal , je finis par y parvenir avec une légère douleur dans le dos qui passa très vite . Nous nous regardions un long moment sans rien dire . Du bout du doigt je fis le contour de son visage , de ses lèvres , de son nez en faisant attention de ne toucher aucunes de ses blessures . Il ne saignait plus mais certaines partie de son visage était encore bien abimées . 

- comment te sens-tu Julia ? 

- j'ai un peu mal à la tête . J'ai l'impression que quelqu'un y joue de la batterie , ça raisonne là dedans tu peux même pas imaginer , quelques douleurs parfois le long de ma colonne vertébrale , mais elles ne restent pas et toi comment vas-tu ?

- très bien si on compare à ce qui aurait pu m'arriver .

- tout est de ma faute ! 

- tu n'as rien fait de mal , au contraire ! Tu m'as sauvé la vie Julia , sans toi je serais .....

- non ! Ne le dit pas s'il te plait , ça m' est intolérable de me dire qu'on a bien faillit mourir tous les deux . Malheureusement , par ma faute Éric a perdu la vie lui .

- ce n'est pas de ta faute ça non plus . Comment n'ai-je rien remarqué ! J'aurais dû le voir qu'elle cachait son jeu , j'aurais dû t'écouter et surtout je n'aurais pas dû partir !

- non , je ne me doutais de rien , c'était de la pure jalousie , rien de plus .

- .....

Je continuais de le regarder , son regard avait toujours son intensité , mais il exprimait beaucoup de tristesse . Je pu même voir une larme perler aux coins des ses yeux , je l'arrêtais de mon doigt . 

- qu'est-ce-qu'il y a ?

- il me manque , Éric me manque ! C'est peut-être idiot vu ce qu'il a fait à ma famille mais il a veillé tellement de fois sur moi et Laura que ......

- il n'y a rien d'idiot , tu l'aimais ! Moi aussi il va me manquer , nous nous étions beaucoup rapprochés durant ton séjour à Paris , nous avions beaucoup discuté .

- de quoi avez vous parlé ? 

- de toi ! 

- oh !

- il m' a parlé de ta famille , de son arrivée , je me posais certaines questions , mais ne voulais pas te blesser en te les posant , il y a répondu et m'a parlé un peu de sa vie aussi . Il m'a même dit ........... non rien .

- dit quoi ? 

- il m' a dit que tuer ton père avait été sa plus grosse erreur et qu'il se le reprocherait toujours . Qu'il t'aimait de tout son cœur ainsi que ta sœur . 

- nous aussi nous l'aimions beaucoup malgré tout . 

- Je peux te poser une question ?

- je t'écoute !

- tu m'as dit que tu avais senti qu'il y avait un problème , un danger et que tu avais libérer l'ange qui est en toi , mais raconte moi exactement ce qui c'est passé .

- je ne sais pas trop comment t'expliquer , tu sais quand Laura ne va pas bien , qu'elle est malade ou qu'elle n'a pas le moral et bien je le sent , ça vient du plus profond de moi , je ne le contrôle pas .

- oui Éric m'en a parlé aussi , il m'a dit que vous n'aviez même pas besoin de faire appel à votre partie ange pour être connectés ensemble que ça venait de votre gémellité . 

- oui , je ressent tout ce qu'elle ressent et vice versa . Ce soir là , j'étais au studio pour vérifier une dernière fois le morceau, je voulais être sûr qu'il serait parfait et que je pourrais ainsi rentrer dès le lendemain lorsque j'ai eu cette drôle de sensation , comme une appréhension . J'ai appelé ma sœur , lui est demander ce qui n'allait pas , elle m' a dit que tout allait bien , elle faisait les boutiques avec ses copines et ne ressentait aucune appréhension puis un sentiment de peur m'a envahi et j'ai su que ça venait de toi . 

- ma mère m'a dit qu'elle et mon père avait une connexion entre eux dans le même genre que toi et Laura , tu crois qu'il y a le même lien entre nous ?

- aujourd'hui je le pense oui , car avant que tu rentres dans la chambre j'ai senti comme un moment de panique émanent de toi , du coup j'ai dit a ta mère que tu étais réveillée mais ce soir là je ne le savais pas encore . Je t'ai donc envoyé un message pour confirmer mon inquiétude et tu m'as répondu comme si tu ignorais que je rentrais le lendemain matin , ça ma confirmé que quelque chose clochait , j'ai voulu joindre Éric mais je suis tombé sur son répondeur , j'ai donc prévenu que je devais partir , que mon enregistrement était comme je le voulais et que s'il ne plaisait pas je ne le changerais pas puis j 'ai dit que je devais partir . Je suis retourné à l'hôtel et du toit j'ai déployé mes ailes et j'ai suivi mon instinct jusqu'à toi .

- heureusement que personne ne t'a attaqué !

- oui , Amélie m'a déjà donné assez de mal , je ne suis vraiment pas de taille face aux anges !

- tu as été parfait mon amour ! Grâce à toi j'ai eu le temps de me concentrer et de faire sortir l'ange qui était en moi . Malheureusement ça t'a coûté bien trop cher , j'ai pris bien trop de temps .

- personne ne t'as appris à le faire , c'est déjà super que tu y sois parvenue .

- de toute façon tout est fini maintenant , n'en parlons plus .

- oui tu as raison et puis je suis épuisé , ça te dérange si on continu notre discussion plus tard ?

- non pas du tout , tu veux que mon père me raccompagne dans ma chambre , tu seras mieux pour dormir !

- non , au contraire , j'aimerais que tu viennes contre moi ! C'est si bon de te retrouver .

- tu en es sûr , je ne risque pas de te faire mal ?

- peu importe , maintenant que je t'ai auprès de moi , tout va parfaitement bien . Viens doucement , fait attention à toi !

C'est avec un maximum de précautions que je m'approchais de lui , Lorenzo ne pouvait pas se mettre autrement que sur le dos mais il parvint à lever le bras pour que je puisse poser ma tête sur son torse . Je posais ma main sur ses côtes . 

- aie !

- désolé ! 

- Remonte un peu ta main s'il te plait , tu es pile sur ma blessure . 

- vraiment désolé .

- ça va ne t'inquiète pas . Repose toi mon amour .

- toi aussi .

C'était si bon d' être contre lui , de retrouver ses bras et la chaleur de son corps . Les battements réguliers de son cœur m'apaisèrent et je finis par m'endormir . J'aurais voulu que le temps s'arrête et que nous restions ainsi .
Ce fut ma mère qui nous réveilla aux alentours de midi pour nous faire avaler un petit morceau , ce n'est pas que j'avais très faim mais , je n'ai pas eu le choix , Lorenzo non plus .

- vous devez manger pour reprendre des forces et retourner en cours ! 

- oh les cours , j'avais oublié ! Nous allons être virés ! 

- non , j'ai téléphoné à l'académie et dit que vous aviez eu un accident de voiture , que je rappellerais d'ici quelques jours pour prévenir de votre retour .

- t'es la meilleure maman . Mais qu'en a t-il été pour l'homme dans les toilettes ?

- quel homme dans les toilettes demanda Enzo .

- Amélie a attaqué l'homme de ménage et elle l'avait mis dans les toilettes .

- ton père lui a effacé la mémoire et l'a déposé à l'hôpital en disant qu'il l'avait trouvé devant l'académie . Comment vous sentez vous tous les deux ? 

- mon mal de tête est parti , encore un peu mal au dos et au cou mais j'ai bien dormi . 

- et toi Lorenzo ?

- la meilleure nuit depuis que je suis arrivé dans cette chambre . Bon j'ai le bras engourdi mais rien de grave . 

- et ta jambe demanda ma mère .

- ça c'est une autre histoire , ça me lance par moment . 

Elle s'approcha du lit et lui demanda de soulever la couette pour voir un peu ses plaies et sa jambe . 
Elle décolla doucement les sparadraps , celui de son torse en premier . Elle s'aperçut qu'il avait légèrement saigné . 

- tu y a touché depuis que je l'ai changé hier ?

- non ! 

- deux points ont sauté , et tu as un peu saigné mais rien de grave . 

- c'est moi , j'ai posé ma main dessus sans faire attention . Désolé . Je ne fait vraiment pas une petite amie très délicate .

- ta mère a dit que ce n'était rien , alors laisse .

Elle enleva ensuite celui qu'il avait sur l'épaule . 

- pour celui là c'est fini ! Plus besoin de le protéger par une compresse . Je vais regarder ta jambe si tu permets !

- ai-je vraiment le choix !

- non tu as raison rigola t-elle .

Elle décolla doucement les collants qui maintenais les pansements de sa jambe et les jeta . 

- les points sont bien , la cicatrisation se fait bien . Tu guéris bien , il faut juste un peu de patience pour que ton os se consolide bien , je pense que c'est lui qui te cause la douleur , mais tu as du sang d'ange et cela aide à ta guérison . D'ici une quinzaine de jours je pense que tu marcheras , en attendant Laurent a été te chercher une paire de béquille , interdit de poser ta jambe au sol compris ?

- compris !

- On dirait que ça vous réussi de vous être retrouvés . je vais t'apporter de quoi calmer la douleur !

Nous nous regardions et éclations de rire , c'était un peu douloureux mais tellement bon de faire preuve d'un peu de légèreté . 

- April ! Serait-il possible de m'emmener au cimetière s'il vous plait , j'aimerais aller sur la tombe d'Éric . 

- nous irons dès que ton calmant aura fait effet , ainsi tu pourras bouger sans trop de douleur , mais dès notre retour au lit !

- merci . 

Avec beaucoup de précaution et ma mère derrière moi je montais dans ma chambre afin de me doucher et m'habiller pour les accompagner car je voulais moi aussi rendre hommage à Éric pour m'avoir sauvé la vie au dépend de la sienne . Je regrettais de ne pas avoir pu être là le jour de son enterrement .

- oh Julia , il faudra que tu rappelles Anna et Antoine , ils ne cessent de téléphoner pour avoir de vos nouvelles . 

- que leur as tu dit ?

- la même version qu'à monsieur Outreau , que vous aviez eu un accident de voiture . 

- je la rappellerais à notre retour .

- ça va ta tête ? Ça ne te tourne plus ?

- non , je te l'ai dit juste un peu mon dos et mon cou . 

- on peut dire que vous nous avez fait peur tous les deux . Heureusement que vous avez du sang d'ange dans les veines , je pense que sans ça vous ne seriez plus avec nous vous non plus .

- Lorenzo a mis du temps a se réveiller ?

- non , je me suis occupée des ses plaies et de sa jambe et le lendemain il reprenait connaissance , c'est toi qui a mis du temps à te remettre .

- c'est grave ce que j'ai eu ?

- tu avais reçu pas mal de choc au dos et à la tête , quelques plaies sur les bras , les jambes et le visage , mais pas très importantes , bon , les hommes doivent être prêt allons les rejoindre , il faut en profiter pendant que la douleur de Enzo est calmée . 

- est-ce-normale qu'il ait toujours aussi mal ?

- oui ne t'inquiète pas , ça se guérit bien mais sa jambe était cassée à deux endroits , il faut du temps , même si ce sera plus rapide que s'il était seulement humain , rassure toi , ses jours ne sont plus en danger .

- merci maman , merci d'avoir prit soin de lui , il est toute ma vie tu sais !

- je sais , et tu est toute la sienne . Je pense d'ailleurs que vous êtes comme papa et moi . Vous avez une connexion intime tous les deux .

- il a senti que j'avais peur !

- ça ne m'étonne pas !

Nous descendions ensuite rejoindre Lorenzo et mon père , celui-ci avait installé mon compagnon à l'arrière . Je m'installais près de lui en faisant attention à sa jambes et lui pris la main . Malgré ce que tout le monde me disait , je me sentais coupable de son état , si j'avais agit plus tôt il n'aurait pas si mal aujourd'hui .

- arrête de te miner pour moi !

- hein ! Quoi ! Je .....

- je sais très bien à quoi tu penses ! 

- et à quoi ? 

- à ma jambe ! 

- comment le sais-tu ?

- un pressentiment à nouveau et tu n'arrêtes pas de la fixer , elle est toujours là , elle va pas se sauver plaisanta-t-il . 

- tu n'es qu'un idiot ! 

- peut-être mais tu l'aimes cet idiot !

- ....

- aller quoi , boude pas , avoue le ! 

- ben oui , je l'aime cet idiot et plus que tout au monde ! 

- et tu sais quoi ? 

- non ! 

- l'idiot , il t'aime aussi . 

Je me penchais vers lui après mettre assurée que nous n'étions pas espionnés dans les rétroviseurs et l'embrassa . 

- doucement tous les deux ! On est là nous aussi .

- papa ! 

- désolé .

Une fois devant l'entrée du cimetière , mon père aida Lorenzo à sortir de la voiture et lui donna ses béquilles . 

- ça va aller avec ça ? 

- oui , oui . 

- nous vous laissons y aller seul , nous vous rejoindrons d'ici un petit quart d'heure . 

- merci . 

Nous marchions dans les allées gravillonnées , longeant les caveaux et les sépultures que des gens fleurissaient en hommage à leur mort . Des pères , des grands-parents , des soldats ou même des enfants . Mon père nous avait expliqué comment rejoindre la stèle de notre ami . Il nous avait aussi signalé de ne pas trop marcher au bord , que la terre ne serrait pas encore très stable . Après cinq minutes de marche , nous nous tournions sur notre droite et vîmes la pierre . Sur le dessus quelques fleurs et deux plaques , mes parents avaient mis la première , une plaque en forme de livre , ils avaient choisi une inscription « à notre frère » pour rappeler qu'ils étaient de la même espèce et ils avaient choisis avec Enzo une seconde plaque , celle-ci était une colombe avec un rameau d'olivier dans le bec , signe de paix , celle qu'il lui souhaitait maintenant qu'il nous avait quitté , pour l'inscription , « à notre ami et ange gardien » y avait été gravé . En la lisant , je me mis à pleurer , Lorenzo s'approcha de moi et me prit dans ses bras . Je pu sentir ses larmes couler dans mon cou , cela était aussi dur pour lui que pour moi , voir plus . Nous restions un moment ainsi . Mes parents nous rejoignirent . April s'approcha de nous et nous pris tous les deux dans ses bras . 

- ça va aller les enfants , il est bien maintenant , ne vous en faites pas , il ne voudrait surement pas vous savoir si malheureux . Il a veillé sur toi Enzo pendant plusieurs années et savait qu'il mettait sa vie en danger à chaque moment , il le faisait quand même pour toi et ta sœur et il l'a fait pour Julia aussi . C'est grâce à lui si elle est avec nous aujourd'hui . Le seul moyen d' honorer sa mémoire c'est de le rendre fier de vous à chaque instant de votre vie . 

- vous avez raison April , il a toujours pris soin de moi et de Laura et sans lui dieu sait ce qu'il serait arrivé à Julia . Il sera fier de l'homme que je serais et je prendrais toujours grand soin de votre fille , jusqu'à la fin de ma vie . 

- attention jeune homme , ça ressemble à une demande en mariage tout ça plaisanta mon père pour alléger l'atmosphère .

- non là ce n'en n' est pas une , mais j'ai bien l'intention d'épouser votre fille un jour et l'espoir qu'elle me donne le plaisir d'être père aussi . 

- à en croire votre avenir mes chers enfants , vous avez une belle destinée devant vous et votre enfant aussi . Rentrons maintenant , tu dois mettre ta jambe au repos pour qu'elle guérisse . 

Oula , avais-je rêvé ou Lorenzo venait de dire à mon père qu'il comptait bien faire sa vie avec moi et avoir des enfants aussi . Même si je connaissais notre avenir du moins pour certains points , cela me fit bizarre de l'entendre de sa bouche . Ma mère avait raison , nous venions de perdre un ami cher , mais la vie devait continuer et il devait de là haut pouvoir être fier de nous à tous moment . Je me fis la promesse qu'il le serait .

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